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par Louis Leroux » sam. 3 oct. 2020 21:04
Merci Gé
C'est vraiment toujours très intéressant d'écouter Gaêl Giraud. Ces propositions vont toutes dans "la bonne direction" même si j'ai un peu de mal avec le fait que la BCE éponge les égarements passés et actuels des banques.
Toutefois bien que je ne le soupçonne pas de malhonnêteté intellectuelle je trouve qu'il y a une forme de déni d'évidence dans son propos:
il admet, il étudie, il alerte sur la gravité de la situation tout en misant sur un hypothétique sursaut citoyen et politique pour inverser la tendance. On peut à juste raison être très critique à l'égard de l'actuel gouvernement mais y a t-il aujourd'hui dans le paysage politique français des femmes et des hommes en capacité de mettre en œuvre le changement radical nécessaire?
Si tant est que la réponse soit oui, la société française serait-elle prête à suivre et participer? Si la encore la réponse était oui quand est-il de l’Europe et du reste du monde?
Dans ces scénarios qui servent à donner envie et courage on met de côté un élément pourtant déterminant au-delà de nos faiblesses quotidiennes c'est "qu'en face il y a de vrais méchants". Il existe une violence réelle, une pensée cynique, un pouvoir colossal qui ne veut pas du changement et qui se battra bec et ongle pour maintenir le monde sous sa coupe.
Gaël Giraud sait cela et connait cette réalité. Il laisse entrevoir une vision très simpliste de l'anarchie et ne se défini pas comme colapsologue. Pourtant notre réalité actuelle dément sa vision.
Personnellement je ne rêve pas du grand soir et dans mon quotidien je cherche plutôt à mettre en place ce qu'il propose mais je vis comme tout le monde aujourd'hui dans un monde de moins en moins cohérent, de moins en moins rassurant. On a vécu un confinement, on vit maintenant un entre deux ou on sent que tout peut partir en vrille du jour au lendemain.
Nous avons devant nous un futur chaotique et flippant. ça ne veut pas dire qu'il doit nous autoriser à ne rien faire.
Difficile d'être clairvoyant dans une purée de pois, il faut des gens comme lui pour travailler à des propositions concrètes ...mais pas sur qu'elles aient une chance d'aboutir.
Louis Leroux