Je reviens sur l'une des questions que tu ouvres dans ton article:
Qu'est-ce qu'une culture de la permanence?
Pour moi la question serait plutôt qu'est-ce qu'une culture de l'impermanence? ...
"Rien n'est constant si ce n'est le changement" Siddhartha Gautama Bouddha
Ce n'est pas pour jouer sur les mots. Notre culture repose sur des mythes comme le Progrès, la Croissance inscrits sur des vecteurs ascendants. Le monde dans lequel on vit est quant à lui fait de cycles(naissance, croissance, déclin, "mort"), de respirations, de transformations...
Tel que je comprends la permaculture il s'agit d'entrer dans les rythmes du vivant qui "travaille tout le temps et avec tout", hiver comme été, nuit et jour. S'insérer dans cette mouvance, s'inspirer du vivant et favoriser la prolifération. Le vivant ça grouille, ça pousse, ça tue, ça meurt, ça palpite en permanence...Dans le changement.
Je sais que nous ne disons pas des choses différentes!!! Ce qui importe c'est de tenter d'entrer en profondeur dans cette vision.
Ce que nous cherchons à faire aujourd'hui c'est de trouver des biais pour desserrer l'emprise du cadre dans lequel nous nous sommes enfermés collectivement et comme dans l'énigme des neufs points la réponse se situe dans oser sortir du cadre, sortir de nos zones de confort pour aborder le problème sous un angle nouveau.
Sauf à se marginaliser à l'extrême, il est difficile (mais pas impossible) d'être hors cadre totalement, surtout par les temps qui courent.
Être dans le cadre en partie ne veut pas forcément dire se rendre complice du pire, cela sous entend par contre de ne plus laisser nos petites lâchetés prendre systématiquement l'avantage, faire des choix, entrer dans les contraintes librement acceptées.
Les artistes comme d'autres professions vont devoir un peu plus être dans la bidouille, l'adaptation, le hors piste. Le problème étant que bon nombre étaient déjà dans ce rôle du bateleur avant la pandémie et que la marge de manœuvre s'est considérablement réduite.
https://www.youtube.com/watch?v=lVPLIuBy9CY